Figure in Hammock, Florida de John Singer Sargent

Exposition “John Singer Sargent. Éblouir Paris”

Du 23 septembre au 11 janvier, musée d’Orsay, Paris 7ᵉ.

D’après le communiqué de presse

L’exposition rend hommage à John Singer Sargent en explorant ses années parisiennes, période charnière où le jeune artiste américain forge son style et sa réputation. Première exposition monographique consacrée à l’artiste en France, elle réunit plus de 90 œuvres — peintures et portraits — issues de collections internationales prestigieuses (Metropolitan Museum of Art, Museum of Fine Arts de Boston, Hammer Museum, etc.) pour retracer son ascension fulgurante dans le monde de l’art parisien.

Arrivé à Paris en 1874 à 18 ans pour étudier avec Carolus-Duran, Sargent s’impose rapidement comme le portraitiste le plus talentueux de son temps. Le parcours couvre sa décennie parisienne jusqu’au milieu des années 1880, moment où il quitte la capitale après le scandale provoqué par son portrait de Madame Gautreau (Madame X) au Salon de 1884.

Sargent, peintre de la virtuosité technique, capture avec brio une société cosmopolite en mutation où l’aristocratie européenne côtoie les nouvelles fortunes américaines. Ses portraits révèlent les personnalités de ce monde artistique et mondain — artistes, écrivains, mécènes — tandis que ses voyages en Europe et en Afrique du Nord lui inspirent des paysages et scènes de genre empreints d’exotisme et de sensualité. Sa maîtrise technique, le chatoiement de ses couleurs et l’audace de ses compositions troublent le public et séduisent les critiques qui voient en lui l’héritier de Velázquez.

L’exposition consacre une section particulière au portrait de Virginie Gautreau (Madame X), que Sargent considérait comme « la meilleure chose qu’il ait jamais faite », prêté exceptionnellement par le Metropolitan Museum et visible à Paris pour la première fois depuis 1884. Ce tableau illustre les enjeux mondains et sociaux du portrait « public » dans la France de la fin du XIXe siècle.

Au-delà du scandale de 1884, l’exposition montre aussi les liens durables que Sargent conserve avec Paris, notamment son engagement pour faire entrer l’Olympia de Manet dans les collections nationales en 1890, et la reconnaissance institutionnelle française avec l’achat par l’État de son portrait de la danseuse Carmencita pour le musée du Luxembourg en 1892.

Références utiles pour découvrir

Et bien sûr…

Ce résumé — et même les images en ligne — ne remplacent pas le contact réel avec les œuvres. Pour ressentir pleinement la présence, la matière, l’échelle, et surtout le brio légendaire de la touche de Sargent, rien ne vaut la visite au Musée d’Orsay. Je vous encourage vivement à aller les voir en vrai dès que possible pour vivre l’émotion directe de la peinture de Sargent, dans son espace d’exposition.


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